Torticolis : prise en charge ostéopathique

19/05/2020

Temps de lecture : 4 minute(s)

Le réveil sonne et une nouvelle journée est sur le point de commencer. Impossible de tourner la tête, votre cou est bloqué, le moindre mouvement est douloureux ; cette journée s’annonce longue, vous souffrez sûrement d’un torticolis.

Torticolis : prise en charge ostéopathique

Qu’est-ce qu’un torticolis ?

Le torticolis est une contracture musculaire involontaire et douloureuse des muscles du cou. Le premier symptôme est ni plus ni moins que le blocage du cou, pouvant de ce fait limiter tous les mouvements de ce dernier et de la tête (allant d’une simple difficulté à une impossibilité de mobilité). La douleur peut parfois redescendre dans l’épaule, le bras et la main, et des maux de tête peuvent également se faire ressentir.

Quelles en sont les causes ?

Le torticolis, contracture musculaire, survient brutalement après un faux mouvement ou le plus souvent au réveil à la suite d’une mauvaise position pour dormir, ou atypique, que ce soit dans le lit, en voiture, train ou avion.

Il peut également survenir suite à une mauvaise position prolongée (au travail par exemple, devant l’ordinateur) ou encore à une sur sollicitation. Le stress peut lui aussi être une cause possible aux torticolis, tout comme l’anxiété.

Une arthrose confirmée au niveau des cervicales peut elle aussi entrainer des torticolis chroniques.

NB : Dès la naissance, votre nourrisson peut avoir un torticolis, suite à une mauvaise position dans le ventre lors de la grossesse, à l’utilisation d’instruments lors de l’accouchement ; on parle alors de torticolis congénital, également pris en charge en ostéopathie.

La prise en charge d’un torticolis en ostéopathie

Après un interrogatoire détaillé de l’apparition de ce torticolis, votre ostéopathe examinera minutieusement votre posture et les diverses tensions musculaires, ligamentaires, membranaires et autres pouvant entraîner ce blocage. Il s’intéressera à tout votre corps, mais plus particulièrement à votre cou, vos épaules et votre crâne.

Il sera alors amené à redonner de l’amplitude dans les mouvements cervicaux, à détendre vos muscles, à travailler directement sur des nerfs, le tout permettant de retrouver de la mobilité au niveau du cou et de la tête et diminuer la douleur.

Le rôle de l’ostéopathie est évidemment curatif, pour diminuer vos douleurs, mais également préventif pour éviter les récidives.

Conseils de l’ostéo

Parce que ce n’est jamais plaisant de se réveiller avec le cou bloqué, quelques conseils avisés peuvent être utiles pour éviter ce désagrément :

  1. La qualité de votre literie est très importante ; un bon oreiller, ergonomique par exemple, peut changer beaucoup de chose. La position sur le ventre étant à éviter, il est préférable de dormir sur le dos ;
  2. Un entretien physique régulier permet d’être en bonne santé physique (et mentale) ;
  3. Un poste de travail adapté : certains des conseils suivants seront donc de bon augure ici. Le débrif avec votre ami(e) du dernier épisode de Top Chef, ou accessoirement votre travail, requiert que vous soyez de longues minutes au téléphone ? Pensez au kit mains libres ;
  4. Des étirements très légers peuvent vous aider, simplement en laissant tomber votre tête vers l’avant ou les côtés, sans que cela soit douloureux ;

S’il est trop tard et que vous êtes dans l’obligation de tourner tout votre corps quand quelqu’un vous appelle, les conseils suivants sont alors pour vous :

  1. Consultez votre ostéopathe
  2. Appliquez du froid au début puis du chaud sur votre cou : le froid permet une action anti-inflammatoire. Il est à appliquer plusieurs fois par jour pendant une trentaine de minutes, les deux premiers jours. Vous pourrez ensuite appliquer du chaud pour diminuer les tensions musculaires ; baume du tigre, bouillotte, douche/bain chauds, sont de bonnes solutions ;
  3. Du repos ; il va sans dire que repeindre la salle à manger n’est pas la priorité dans votre situation. On évite donc les activités et mouvements pouvant déclencher la douleur.
  4. On évite la minerve : bien que cela puisse paraître d’une grande aide, ce n’est pas le cas. Le port de la minerve est conseillé si vous devez entreprendre une tâche physique ou lors d’un trajet en transport par exemple, pour amortir les chocs. Son utilisation prolongée fragilise les muscles. Elle est donc à éviter, surtout si elle est portée pendant plusieurs heures, période pendant laquelle votre cou est soulagé certes, mais où vos muscles du cou ne fonctionnent pas ; s’ils ne sont plus sollicités, quand vous allez retirer la minerve, ils vont devoir « travailler » bien plus qu’à la normale (imaginez-vous, non sportif, et que l’on vous propose de courir un marathon…) ;
  5. Solution médicamenteuse : pour soulager la douleur (et non la cause), antalgiques, anti-inflammatoires, décontractants musculaires vous aideront (sur prescription de votre médecin ou conseils de votre pharmacien) ;
  6. La kinésithérapie et l’acupuncture peuvent également être des solutions.

NB : Des études ont démontré que le tabagisme, la sédentarité et une mauvaise qualité de sommeil augmentaient le risque de cervicalgies (douleurs au cou).

Si malgré ces quelques conseils, vous êtes toujours handicapé, prenez rendez-vous avec votre ostéopathe ou votre médecin généraliste.