Endométriose & Ostéopathie : le soulagement de vos douleurs

02/10/2018

Temps de lecture : 6 minute(s)

Vous n’avez peut-être encore jamais entendu parler d’endométriose ; d’où cet article pour vous présenter cette maladie chronique peu connue, mais touchant près d’une femme sur dix. Douleurs importantes pendant les règles, rapports douloureux, troubles digestifs et bien d’autres maux, un diagnostic tardif et des traitements adaptés difficiles à trouver ; on fait le point sur cette pathologie des plus complexe et sur le rôle que peut jouer l’ostéopathie dans son accompagnement.

Endométriose & Ostéopathie : le soulagement de vos douleurs

Qu’est-ce que l’endométriose ?

Cette maladie a un rapport avec l’endomètre, la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus, pendant le cycle menstruel, il s’épaissit (sous l’effet des hormones) pour accueillir une éventuelle grossesse. Si vous n’attendez pas d’enfant, vos règles vont se déclencher et expulser cette muqueuse qui se renouvellera de façon cyclique.

Dans le cas de l’endométriose, les cellules de l’endomètre vont migrer hors de l’utérus par les trompes, se fixer sur différents organes du petit bassin (les ovaires, la vessie, etc.), et s’étendre dans l’appareil urinaire ou digestif. En dehors de l’utérus, ce tissu endométrial ne peut pas être évacué, il va se développer et engendrer des adhérences, des lésions, des kystes, responsables des symptômes de la maladie.

Quels sont les signes reconnaissables de l’endométriose ?

Chez certaines femmes, il n’y a aucun signe d’endométriose et dans ce cas le diagnostic est souvent fortuit.

Pour les autres, les symptômes varient en fonction du degré d’avancement de la maladie (classée en 4 grades), de leur localisation et de leur intensité, mais la principale manifestation est malheureusement la douleur. Elle est plus ou moins insupportable pendant les périodes de règles et peut se situer dans le bas du dos, au niveau du bassin, du ventre, ou encore descendre dans les jambes.

Il faut cependant savoir qu’aucune de ces manifestations douloureuses n’est spécifique de l’endométriose, d’où la difficulté à diagnostiquer.

D’autres symptômes peuvent se retrouver dans le diagnostic de cette maladie :

Ces douleurs et troubles peuvent très bien être présents pendant toute la période de règles, mais certaines femmes en souffrent au quotidien.

Si vous êtes confrontée à de grosses douleurs pelviennes, durant depuis plusieurs semaines, et/ou à certains d’autres symptômes cités ci-dessus, parlez-en à votre médecin ou votre gynécologue. Plus la prise en charge est rapide, plus vite son évolution peut être ralentie.

NB : Une prédisposition familiale est à noter. Si votre mère est atteinte d’endométriose et que vous-même souffrez de douleurs pelviennes, parlez-en à votre médecin/gynécologue.

L’endométriose, des difficultés au-delà des douleurs physiques

Bien sûr, les douleurs physiques ont un impact considérable sur votre quotidien, elles peuvent être invalidantes, vous empêcher de mener une vie personnelle, professionnelle et intime normale.  

À noter qu’une dimension psychologique est également à prendre en considération.

Eh oui, cette pathologie touche l’intimité de la femme, elle n’est donc pas évidente à appréhender. Selon les atteintes, les évolutions et la santé morale de la personne, elle peut avoir un impact négatif sur la fertilité. C’est en effet une des complications majeures de cette maladie, l’endométriose empêchant le bon fonctionnement des ovaires, peut engendrer des difficultés à mener à bien une grossesse.

Difficile psychologiquement de vivre avec des douleurs qui vous clouent littéralement au lit ou de vivre en redoutant l’arrivée de vos règles et de cette période de douleurs intenses. Un suivi psychologique peut donc être intéressant à envisager pour vous aider à surmonter ces épreuves.

Comme savoir si j’ai bien une endométriose ?

Vous vous êtes peut-être reconnue dans certains symptômes cités ci-dessus, mais est-ce pour autant une endométriose ?

Compliqué à savoir, car c’est une maladie complexe, avec des formes variées, dont le diagnostic est souvent très tardif (entre 6 et 10 ans). Ce diagnostic doit être posé par votre médecin ou votre gynécologue, qui demandera des examens complémentaires (échographie, IRM, cœlioscopie, etc.). La cœlioscopie est le moyen le plus efficace pour être sur de découvrir la pathologie, elle permet une éventuelle intervention en retirant des adhérences par exemple.

L’endométriose touche une femme sur dix en âge de procréer (dont le diagnostic a été posé, il existe donc certainement beaucoup de femmes touchées non diagnostiquées). Il n’est pas rare que les douleurs et symptômes soient apparus pendant la puberté, âge auquel on a souvent dit aux jeunes femmes « c’est normal que ça fasse mal, ce sont vos premières règles ».

À noter qu’à la ménopause, l’endométriose disparaît spontanément, mais il se peut que certaines femmes souffrent encore.

NB : Il est fréquent que le diagnostic soit posé pendant un bilan de fertilité.

Quelles sont les solutions envisageables pour me soulager ?

Qui dit maladie complexe, dit traitement compliqué à adapter et voué à évoluer.

Les traitements classiques sont à base d’anti-inflammatoires et d’antidouleurs. Le traitement hormonal est aussi prescrit en première intention, pour empêcher la survenue des règles. Dans les cas d’atteinte sévère, on peut même avoir recours à la chirurgie.

Chez les jeunes femmes pour qui l’endométriose est à un stade minime, on préconise le plus souvent une abstention de traitement, mais un suivi médical régulier.

Les médecines alternatives et naturelles ont elles aussi leurs rôles à jouer dans l’accompagnement de cette maladie. L’ostéopathie est l’une des thérapies qui peuvent intervenir pour vous aider et vous soulager.

Diminuer vos douleurs avec l’ostéopathie

Devant ces fortes douleurs, l’ostéopathie est recommandée dans le suivi d’endométriose, elle ne va pas la faire disparaître, mais soulagera beaucoup les femmes qui en sont atteintes.

L’ostéopathe, par des techniques douces et adaptées, va redonner de la mobilité (diminuant ainsi les adhérences) principalement à votre bassin, votre abdomen, votre colonne, votre périnée et la sphère gynécologique. Il aura également une action dite neuro-vasculaire, permettant un meilleur fonctionnement des différents organes touchés par l’endométriose.

Grâce à son action, les douleurs abdominales, utérines et lombaires seront diminuées et vous pourrez ressentir un soulagement dès la première séance.

Malgré des manipulations douces, il se peut que le traitement de votre praticien soit douloureux pour vous ; signalez-le à votre ostéopathe qui s’adaptera à votre situation. Soyez rassurée, aucune technique interne ne sera utilisée, elles sont interdites par la loi.

Selon les femmes, le niveau de l’atteinte et l’évolution, un minimum de deux séances pourra être envisagé pour vous aider au mieux. Votre ostéopathe vous indiquera le nombre de séances nécessaires pour maximiser les résultats et les pérenniser dans le temps.

Si vous souhaitez éclaircir quelques points au sujet de l’endométriose, contactez votre médecin, votre gynécologue ou votre ostéopathe.

Dans le cas où vous souffrez de cette maladie et que vous souhaitez effectuer un traitement de ces douleurs, prenez rendez-vous avec votre ostéopathe qui mettra en place un plan de traitement pour vous aider au mieux.

Pour en savoir plus : Émission Allo Docteur sur France 5 sur l’endométriose